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Renaud Escande

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Reconnaissances philosophiques, de Jean-Louis Chrétien

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SUITE…

 

Philosophie

 

Le temps du Christ.
Coeur et fin de la théologie de l'histoire selon Urs von Balthasar

 

de Philippe Dockwiller 

Comment comprendre que la venue historique du Verbe en chair, Jésus de Nazareth, récapitule toutes les dimensions entendues sous l’expression « théologie de l’histoire », à savoir le devenir historique de l’humanité, l’originalité et le caractère absolu du fait chrétien, le sens chrétien du temps, l’harmonie des deux testaments, la signification du temps de l’Eglise, l’achèvement de l’homme dans l’histoire, l’espérance chrétienne et la destinée ultime des créatures ? Pour les chrétiens, bien qu’il appartienne à une époque révolue, Jésus-Christ reste la clé de la totalité du développement historique. Une telle affirmation peut-elle être autre chose qu’une conviction arbitraire sans fondement rationnel ? Si en revanche elle n’est pas absurde, cette affirmation n’a pas seulement une conséquence sur la manière de concevoir la succession des époques et des âges. Elle induit une manière concrète d’habiter le temps, celui du quotidien, mesuré par les horloges et le calendrier. Hans Urs von Balthasar [1905-1988], en proposant sa Dramatique divine (1973-1983) éclaire, par la médiation du théâtre comme genre littéraire et comme performance en scène, l’originalité propre à l’intelligence chrétienne du temps décisif, le temps de la vie du Christ, temps définitif accompli et modèle de la temporalité chrétienne. Le temps et l’histoire sont bien développés selon le schéma linéaire d’un avant et d’un après Jésus-Christ. Mais ils sont également conçus comme disposés autour de ce centre. À la croisée d’un temps mesuré par le chronomètre et d’un temps qualifié par l’apparition et la rencontre des personnes, la représentation théâtrale donne de comprendre la validité esthétique, dramatique et théologique d’une conception à la fois linéaire et concentrique du temps et de l’histoire.

Renaud Escande 09 11

Aux Éditions du Cerf, coll. Cogitatio fidei, 360 pages.

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